Les salariés de Texas Instruments "récupérés"

Les entreprises spécialisées dans le secteur de la microélectronique ont multiplié ces dernières semaines les contacts avec les salariés de Texas Instruments, visés par un vaste plan de restructuration annoncé en décembre dernier.

L'annonce le 18 décembre dernier, après un comité d'entreprise extraordinaire, du licenciement de 517 des 541 employés du site de Texas Instruments installé à Villeneuve-Loubet a fait l'effet d'une bombe économique. Deux mois et demi plus tard, les industriels azuréens semblent faire front commun afin de sauver les compétences détenues par les employés concernés. Ainsi plusieurs réunions se sont tenues avec quelques entreprises internationales spécialisées en microélectronique, toutes ayant une antenne localement. C'est ainsi le cas d'Intel, Arm, Nvidia ou encore Maya Technologies. Implantée à Sophia Antipolis depuis 3 ans, Intel avait déjà absorbé une dizaine d'ingénieurs ayant fait partie du premier plan social subi par Texas Instruments en 2008.


Le britannique Arm, spécialiste de la conception de microprocesseurs, présent sur la technopole depuis près de 15 ans et qui y emploie 55 salariés, avait annoncé en septembre une quinzaine de recrutements dans les mois à venir. Même programme d'embauches annoncé du côté de l'américain Nvidia, spécialiste de l'informatique visuelle, qui après le rachat d'Icera en juin 2011, s'est installé dans les bureaux de cette dernière à Sophia.

La Grenobloise Maya Technologies, installée à Sophia Antipolis depuis décembre 2009 et spécialisée dans la microélectronique et l'informatique, vient quant à elle de racheter la PME aixoise Aes Embedded Systems, (30 salariés et 3 M€ de CA) évoluant dans les systèmes électroniques embarqués et passée dans son giron le 7 janvier dernier. Philippe Mattia, le président de l'entreprise de 150 personnes qui réalise un C.A de 12 M€ a annoncé vouloir accélérer sa croissance organique durant les 2 prochaines années.


En revanche, c'est par un contact direct avec les salariés de la firme texane que Samsung, St Ericsson ou encore Maxim ont procédé. Samsung est arrivée à Sophia en octobre dernier suite à son rachat du britannique CSR durant l'été. Le coréen a annoncé sa volonté de se développer dans la technologie de la localisation mobile. St Ericsson - dont l'annonce de la vente par St Microelectronics a secoué le marché en début d'année - est engagée dans le projet Com4 innov, laboratoire numérique travaillant sur les services de la 4G porté notamment par le pôle SCS.

Maxim, qui développe des produits embarqués pour smartphones et tablettes, est arrivé sur la technopole en 2011, employant 15 personnes. À l'époque son directeur, Paolo Cusinato, avait souligné l'écosystème favorable de la zone sophipolitaine, indiquant que la présence de Texas Instruments, d'Intel ou de St Ericsson avait encouragé sa venue sous le soleil azuréen.

À souligner que Texas Instruments a également soumis à ses salariés quelques propositions de reclassements internes dans d'autres filiales européennes du groupe. Il faut noter que si 517 salariés sont visés par le plan de restructuration, 27 postes dédiés au développement en télécommunications ont été sauvés mais qu'ils devront néanmoins abandonner les 28 000 m2 du siège français.

L.B

Photo : Le 18 décembre dernier, à l'issue d'un comité d'entreprise extraordinaire, Texas Instruments a annoncé la fermeture de son site de Villeneuve-Loubet entraînant le licenciement de 517 des 541 employés.

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