La SMC a performé dans la conquête de nouveaux clients.

Le client est une espèce en voie de reproduction. C?est le constat à tirer à l?issue d?un tour de table bancaire, qui a vu la plupart des banques défiler sur le pavé médiatique pour faire part de leurs résultats.

"Tous les indicateurs sont verts, prévient d'emblée Emmanuel Barthelemy, P.d-g de la SMC, nous avons conquis en 2010 plus de clients nouveaux que les années précédentes. Nous n'avons jamais connu d'aussi bonnes performances". La Société Marseillaise de Crédit, qui a rejoint l'année dernière le groupe Crédit du Nord, filiale de la Société Générale, revendique avoir capté 16 000 nouveaux clients dont plus de 3 000 entreprises et professionnels. Comme la plupart de ses concurrentes. Il y aurait donc une multi bancarisation plus prononcée ? "À la fin des années 90, nous partagions un peu trop de nos clients. Nous sommes aujourd'hui la banque principale de nos clients, ce qui ne signifie pas la banque unique", précise le P.d-g.

Les dirigeants de la banque ont tenu à réaffirmer leur rôle de soutien à l'économie locale en dépit "d'un contexte encore incertain". "Les encours de crédit à la clientèle ont progressé de 5 % avec notamment une croissance de 13,5% de la production de crédit d'équipement aux entreprises".


Comme pour la plupart des banques, les résultats sont "exceptionnels" : le produit net bancaire progresse de 2,1% à 197,4 M€ avec une croissance de la marge d'intérêt de 3,6% et une évolution de 2,8 % des commissions.
Plus instructif, le résultat brut d'exploitation (65,3 M€) progresse de 10,2%. "Le coefficient d'exploitation (66,9% contre 69,3 % en 2009) ne nous positionne pas mal comme banque régionale autonome". Le résultat net (31,4 M€), s'inscrit en revanche à la baisse "en raison d'une charge d'impôt largement supérieure à l'année précédente" (ndlr : + 11 M€).

La grande affaire de la banque reste la finalisation de son opération de croissance externe. "Il y a deux dates à retenir : avril 2012 pour la migration sur le service informatique du groupe Crédit du Nord et dans un deuxième temps, l'absorption sous enseigne SMC des 54 agences du Crédit du Nord ainsi que des 10 de celle de la Banque Courtois (propriété du Crédit du Nord) de l'Hérault". Visiblement, un Yalta a été négocié : "nous apportons à Courtois les agences SMC des Pyrénées Orientales, une de l'Aude et une autre de l'Aveyron en échange desquelles nous reprenons le groupe de Béziers et de Montpellier", explique le négociateur. À Marseille, 32 agences devraient fusionner.


"L'opération va nous occuper pendant deux ans. Une fois la réorganisation effective, nous ferons les ajustements nécessaires sur le réseau. Il y a des zones sur lesquelles nous sommes insuffisamment présents au regard du poids démographique".

Une réorganisation qui s'accompagnera d'une centaine de départs d'actifs par an, "ce qui nous permettra d'atteindre l'effectif idéal grâce à la pyramide des âges". La migration du service informatique entraînera le départ à la retraite de 40 informaticiens. Mais quel âge a donc déjà le secteur pour produire déjà des retraités ?

A.D

Photo : Emmanuel Barthélémy, P.d-g, Philippe Calmels, secrétaire général et Pierre Casanova, directeur commercial de la SMC


Repères chiffrés
PNB : 197,4 M€, + 2,1%
Résultat brut d'exploitation : 65,3 M€, +10,2%.
Coefficient d'exploitation : 66,9%
Résultat net comptable : 31,4 M€
200 000 clients

1 300 collaborateurs
144 agences regroupées en 16 directions régionales réparties sur tout le pourtour méditerranéen et la Vallée du Rhône


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