La Marseillaise, en difficulté, veut rebondir

Le quotidien marseillais, qui a déposé son bilan ce 14 novembre, espère être placé en redressement judiciaire par le Tribunal de commerce de Marseille. Le titre réfléchit à un plan de relance.

Après Nice-Matin, qui a alimenté la rubrique Médias en difficulté ses derniers mois, c'est désormais au tour d'un autre quotidien, marseillais celui-ci, de connaître des soucis économiques tels qu'ils ont amené le PDG Jean-Louis Bousquet à se mettre sous la protection du Tribunal de commerce de Marseille.

Protection stratégique

Le dépôt de bilan va en effet permettre au quotidien ancré à gauche de lui donner le temps de la réflexion pour mettre en place un plan de relance capable de "déclencher de l'excédent financier" affirme son Président directeur général, Jean-Louis Bousquet. "La situation que nous connaissons aujourd'hui est la conséquence de la crise que vit la société. Et à cette crise, s'ajoute la crise de la presse. Nous sommes un journal fragile et nous n'avons pas derrière nous, le soutien d'un groupe financier, bancaire ou d'édition". La déclaration de cessation de paiement a été précipitée par les mauvais résultats des rentrées publicitaires, la perte s'élevant en projection au 31 décembre, à 1,5 M€. "Le modèle économique de la presse papier se perd, tandis que celui du digital n'a pas encore été trouvé" explique Jean-Louis Bousquet. "Il faut moderniser le journal et les difficultés de trésorerie nous en empêchent" poursuit le patron du quotidien qui a un rayonnement de publication en PACA ainsi qu'en Languedoc-Roussillon.

Plan de sauvegarde ou RJ ?

Si la direction de la Marseillaise espère un redressement judiciaire, avec nomination d'un administrateur, le placement en procédure de sauvegarde pourrait également être une solution permettant au titre de reprendre sa respiration. Si Nice-Matin avait fait notamment appel au financement participatif via la plateforme Ulule ou encore par le biais d'une mise aux enchères d'objets d'art et autres afin de récolter des fonds, La Marseillaise n'en n'est pas encore à envisager une action similaire avoue Jean-Louis Bousquet, arrivé aux manettes il y a près de 5 ans. La Marseillaise qui publie également L'Hérault du jour en Languedoc-Roussillon, emploie 213 salariés.

Laurence BOTTERO
Crédit photo : DR

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.