Cela devait arriver. C'est fait. En présentant un résultat négatif à hauteur de 8 M€, la CCI Nice Côte d'Azur tient à prouver par A +B que le prélèvement décidé par l'État sur la trésorerie des CCI met à mal les chambres consulaires. Et ce malgré les "efforts d'anticipation".
Cordons resserrés
C'est en tout cas comme cela que le présente Bernard Kleynhoff. Le président de la CCI azuréenne ne cache pas depuis longtemps sa contrariété sur le sujet des cordons de la bourse qui se rétrécissent
sévèrement, désengagement de l'État oblige avec prélèvement à la clé sur les Fonds de roulement et d'investissements. Soit 6,62 M€ précisément pour la CCI Nice Côte d'Azur. Ce qui, dit le président, "remet en cause notre capacité à agir pour les entreprises et à investir pour l'avenir économique des territoires".
Avenir en question
Car le nerf de la guerre est bel et bien là. Bien évidemment, la somme amputée au budget de la CCI niçoise n'est pas anodine et évidemment qu'elle grève les actions accomplies jusqu'alors. Mais la question porte justement sur le service aux entreprises. Quel sera demain le rôle des CCI ? Sachant qu'en 2014, la CCI Nice Côte d'Azur a accompagné plus de 10 000 entreprises et formé plus de 1 000 apprentis dans des secteurs tels que le nautisme, la pharmacie et le domaine automobile. Qu'elle est aussi le porte-voix des entreprises pour ce qui relève de l'urbanisme commercial ou de l'environnement. Alors que l'on évoque un frémissement économique et alors que les petites structures se multiplient, ce soutien en conseils, programmes, accompagnement n'est-il pas tout simplement sinon indispensable, tout au moins essentiel et même stratégique dans une volonté de rebond de l'activité ?
Laurence BOTTERO
Crédit photo : CCI NCA
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