L ? ISEN-Toulon monte en expertise

L?ISEN, l?école d'ingénieurs de Toulon, monte en gamme en ouvrant à la rentrée prochaine un mastère spécialisé "Télécommunication maritime". L?établissement habilité par la Commission des titres d?ingénieurs, a par ailleurs conclu une alliance avec l?école de commerce Euromed Management.


Gagner en visibilité et en notoriété d'une part. Offrir aux ingénieurs une double compétence, à la fois technique et managériale, d'autre part. L'Institut Supérieur de l'Electronique et du Numérique (ISEN) monte en gamme.

"La Marine nationale nous a sollicités pour créer ce programme et former des officiers qui, après une activité à dominante opérationnelle, vont avoir à spécifier, concevoir et développer de nouveaux services et de nouvelles applications. Mais ce programme peut aussi intéresser des ingénieurs généralistes dans le domaine des télécommunications et des réseaux, notamment avec déjà 5 ans d'expérience sur des postes comme par exemple de responsables sécurité et réseaux, architectes réseaux, ingénieurs télécom, consultants ou chefs de projet" indique David Brun, directeur du développement de l'ISEN, qui vise des entreprises comme Thales Service, Gemalto...

Habilité par la Conférence des Grandes Écoles, le mastère spécialisé en télécommunication maritime (Maritime Telecommunication Networks) est réalisé en partenariat avec le Centre d'Instruction Naval de Saint-Mandrier et sera sanctionné par un diplôme de niveau Bac+6. Pour les officiers de la Marine, le titre ouvrira l'accès à l'exercice d'un emploi d'officier niveau 2 pour occuper des postes de niveau supérieur à bord d'unités navigantes.

"Cela s'inscrit pleinement dans la stratégie de l'école, poursuit le directeur du développement. L'idée est de donner à nos enseignements un vernis technique encore plus poussé et de développer des formations de niveau BAC +6". L'ouverture est prévue en février 2013.

En début d'année, l'école d'ingénieurs et Euromed Management ont par ailleurs signé un accord pour la création d'un double diplôme, "qui va former des ingénieurs en hautes technologies avec une compétence managériale renforcée". Ces doubles profils que s'arrachent les employeurs. Et toutes les écoles d'ingénieurs ont bien saisi les enjeux du croisement des disciplines. Depuis plusieurs années, la double compétence ingénieur/manager s'est développée au sein même des formations initiales d'ingénieurs ou de management, concurrençant d'ailleurs les mastères spécialisés. Nombreuses sont celles qui ont aujourd'hui ouvert leur cursus sur des notions de marketing, gestion, management via des alliances avec des business schools.

En revanche, la possibilité pour les étudiants en commerce et en gestion de décrocher un diplôme d'ingénieur est plus récente et encore soumise à des pré-requis. "Les étudiants de l'ISEN-Toulon pourront intégrer Euromed Management pendant une année académique en fin de 4ème année ou en fin de leur cursus d'ingénieur à condition d'avoir réussi le concours interne mis en place par l'ISEN en collaboration avec le programme ESC (École supérieure de commerce) d'Euromed Management. Les étudiants de l'école de commerce marseillaise auront la possibilité de décrocher un certificat de spécialisation sur les nouvelles technologies en électronique et en informatique moyennant une formation de 180 à 200 heures sur 1 semestre".


Selon l'enquête d'Ingénieurs et Scientifiques de France (CNISF) réalisée en mars 2011 auprès de 40 000 ingénieurs, 60% d'entre eux n'auraient que leur diplôme d'ingénieur, 26% auraient un autre titre, 12% possèderaient un double parchemin et 2% en auraient trois et plus. En 2008, selon la même source, les doubles compétences étaient 14% contre 13,2 % en 2006.


Au cours des 20 dernières années, le nombre d'élèves ingénieurs a doublé, passant de 57 700 en 1990 à 122 000 en 2010. Aujourd'hui, près de 200 établissementsde ce type maillent le territoire.

Euromed Management aurait d'autres accords en cours notamment avec Centrale Marseille et l'École d'ingénieurs en alimentation, agriculture, environnement et développement rural, l'ISARA.


A.D

Photo : David Brun, directeur du développement de l'ISEN-Toulon

Repères : Le groupe ISEN
- 4 campus à Brest, Lille, Toulon et Fès
- 1500 étudiants formés/an
- 26 partenariats académiques avec des universités étrangères
- 68 enseignants-chercheurs dont 30 chercheurs CNRS ; 52 doctorants / 10 post-doctorants
- 260 enseignants vacataires dont plus de 50 % issus des entreprises
- 12 laboratoires dont deux en commun avec le CNRS et les universités publiques dans le Nord et en région PACA



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