"Nous avons déjà sorti 6 bateaux de l'eau depuis le 10 décembre et devrions être plein de fin janvier à fin mars", se réjouit Denis Pellegrino, président d'IMS Shipyard (8,6 M€ de CA en 2014 et 40 salariés). Le chantier naval dédié à la réparation, la maintenance et la restauration de yachts, qui a vu le jour sur l'ancienne base aéronavale de Saint-Mandrier, dans la baie de Toulon, a ouvert partiellement avec 10 places à terre, la fin des travaux étant prévu pour fin mars. L'investissement, financé par le groupe industriel Nepteam, dont IMS Shipyard est une filiale, est de l'ordre de 19 M€. Ce nouveau site permettra à IMS Shipyard, déjà implantée dans la baie de Saint-Mandrier, de multiplier sa capacité d'accueil par 5 et d'élargir son offre de services, notamment aux très grands voiliers, grâce à un tirant d'eau allant jusqu'à 10 mètres. L'ensemble permettra ainsi d'accueillir jusqu'à 100 yachts de 20 à 80 mètres simultanément, avec 25 places à flot.

Entretien de bateaux militaires

"Notre objectif est d'abord de remplir le chantier durant l'été, qui correspond à notre période creuse, et nous pouvons déjà annoncer que nous allons travailler avec la défense nationale pour l'entretien de bateaux militaires non armés", explique Denis Pellegrino. Tablant sur l'expérience d'IMS Shipyard, aujourd'hui base officielle de services après-vente de plusieurs grands constructeurs de yachts internationaux, ainsi que sur les atouts de son nouveau site, il espère notamment capter de nouveaux contrats de SAV pour assurer le remplissage d'IMS 700 à partir de septembre. "Nous avons une capacité d'accueil en place et en nombre inégalée en Méditerranée, la possibilité de lever jusqu'à 670 tonnes et une palette de services appropriés, notamment pour les équipages", souligne Denis Pellegrino. D'une surface totale de 130 000 m², IMS Shipyard dispose d'une large zone maritime privée et protégée ainsi que de hangars jusqu'à 15 mètres de haut pour les travaux de longue durée et le stockage de matériel.

300 à 400 unités par an

A la suite de l'ouverture partielle du site, IMS Shipyard a déjà embauché une trentaine de personnes, ce qui représente presque un doublement de l'effectif du site IMS 300, l'autre site varois. La montée en puissance du chantier est prévue sur 5 ans. Le site IMS 300 accueille entre 120 et 130 bateaux par an et fait travailler une centaine de sous-traitants. Le nouvel ensemble devrait à terme accueillir 300 à 400 unités par an.

Charlotte HENRY
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