Hélio Pur Technologies traite les eaux usées par le solaire

Hélio Pur Technologies a mis au point une solution innovante, économique et écologique de traitement des eaux usées. Pour promouvoir cette dernière et décrocher des contrats internationaux, la start-up fonde tous ses espoirs sur une unité de traitement prototype, en cours de construction en Andalousie.

Il y a aujourd'hui, dans nombre de pays concernés par la question du stress hydrique, un véritable enjeu autour du traitement et du recyclage des eaux usées. Hélio Pur Technologies, basée à Pertuis (84), l'a parfaitement compris et créé une solution innovante en la matière. "Acheter de l'eau "neuve" pour la faire acheminer s'avère extrêmement coûteux. Dès lors, il n'y a que deux solutions. Soit le dessalement d'eau de mer, très cher également, et très énergivore. Soit le traitement des eaux usées d'origine agricole, domestique, industrielle... ce que nous proposons", explique Laurent Sohier, son PDG.

Solution complète

Le principe de cette technologie ? "Intensifier les effets directs du soleil, combinés à ceux de l'oxygène produit par des micro-algues, dans des systèmes tubulaires transparents". Une solution qui permet non seulement de purifier et de désinfecter l'eau stationnant dans ces tubes par des processus naturels (tels que la photosynthèse, la dégradation photo-oxydative...) mais aussi de récupérer et de valoriser les éléments contenus dans les eaux traitées (carbone, azote, oxygène, phosphore...). Le tout sans perte par évaporation et en permettant une capacité de traitement allant jusqu'à 10 000 m3 par jour. Autre avantage, le coût de ce type d'installation nécessite un investissement de l'ordre de 0,3 à 0,4 euro par m3 d'eau traitée, soit 2 à 5 fois moins cher que les solutions de traitement plus conventionnelles, à performances égales.

Levée de fonds prévue

Créée en 2011, Hélio Pur Technologies entend bien faire sa place dans le secteur du traitement de l'eau. Adhérente du Prides Ea-Ecoentreprises et des pôles de compétitivité Eau et Trimatec, la start-up a remporté le 1er juillet 2014 un premier appel d'offres à l'échelle de la Communauté européenne, financé par le programme européen Life +. L'objet de ce projet, nommé LIFE Biosol Water Recycling : construire une unité de traitement en Andalousie, aux côtés de trois autres partenaires, Coldep Développement côté français, Aqualia, et Centa côté espagnol, pour un budget total de 2,3 M€. La Communauté européenne y contribue à hauteur de 1,15 million d'euros, le reste étant financé par les quatre partenaires précités. "Ce projet, d'une durée de 54 mois, a vocation d'expérimentation et de démonstration", poursuit Laurent Sohier, qui fonde de gros espoirs sur les contrats qui pourraient découler de ce premier chantier international.
Mais pour ce faire, il faut passer, en même temps, à l'offensive commerciale. Ce que la start-up projette, avec l'objectif d'une levée de fonds de 1,5 à 2 millions d'euros. De quoi prospecter auprès des pays concernés par la question du stress hydrique, tels "le pourtour méditerranéen, la Californie, la Chine, les pays du Golfe, l'Australie, le Moyen-Orient ainsi que certaines parties de l'Inde".


Carole PAYRAU
Crédit photo : Helio Pur Technologies

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.