Repreneur des Terrasses du Port, Hammerson vient de lever un coin du voile sur ses ambitions marseillaises. Le 5 février dernier, la foncière franco-britannique a obtenu le feu vert de la commission départementale d'aménagement commercial (CDAC). Derrière ce sésame, on découvre la typologie de l'offre commerçante que souhaite développer le promoteur : ce nouveau temple du shopping agrégera 154 points de vente (39.106 m2 de surfaces) répartis entre une trentaine de moyennes surfaces (24.610 m2 au total) dont un Monoprix, un Apple Store, Décathlon, H&M,... et près de 120 boutiques (14.496 m2 au total) des secteurs de l'équipement de la personne (Agatha, Jules, Bizzbee, Camaïeu, Bershka, Stradivarius, Pull and Bear, Zara, IKKS, Esprit, Etam, Undiz, Mango, Sinequanone, L'Occitane, Alain Afflelou, Marionnaud, Yves Rocher...) et alimentaire (Jeff de Bruges, Café Noailles, Puyricard...).
Exit en revanche le projet de stade de beach soccer porté par la société des frères Cantona qui le prédécesseur d'Hammerson, le groupe néerlandais Foruminvest rêvait d'installer sur le toit terrasse du complexe. Celui-ci avec ses 260 mètres de vue panoramique sur les bassins du port sera entièrement dédié aux restaurants et aux brasseries.
450 ME d'investissement
Cette reprise en main s'accompagne d'une bonne et d'une mauvaise nouvelle. Commençons par la douloureuse : le centre n'ouvrira pas avant 2014, soit trop tard pour le rendez-vous de Marseille 2013, information lâchée le 22 février par le DG d'Hammerson, David Atkins lors de la présentation du bilan 2009 de la foncière à Londres. Les impatients peuvent toutefois se consoler en apprenant que le projet des Terrasses du Port représentera le principal investissement d'Hammerson en 2010. D'ici la fin de l'année, le groupe s'est engagé à puiser dans sa cagnotte dont le montant est estimé à 912 millions d'euros afin de lancer les travaux du complexe.
Reste désormais à croiser les doigts pour ses engagements soient tenus. Chez le promoteur, on affiche un optimisme de circonstance en brandissant le taux de pré-réservation qui dépasse les 40 %. Soit peu ou prou celui qu'enregistrait Foruminvest à l'automne 2009. La suite du projet dépendra donc du succès de cette commercialisation. Bien malin celui qui pourra la garantir. Seule certitude : l'enjeu de ces terrasses portuaires est à la mesure de la dimension du complexe (52.000 m2) : le revenu locatif net total est évalué par Hammerson « à plus de 33 millions d'euros par an ». Une sacrée recette pour une opération dont l'investissement global approche les 450 millions d'euros.