Frédéric Lassale, P-d.g de TPF France : "En 2014, nous serons un groupe de 500 personnes avec un C.A de 50 M ? "

Le groupe TPF a racheté en 2005 Beterem Ingénierie, un bureau d?études marseillais spécialisé dans l?ingénierie du bâtiment. Aujourd?hui, Marseille est le siège social et vaisseau amiral en France du groupe TPF basé à Bruxelles, qui compte plus de 2 300 collaborateurs avec une présence sous la forme de filiales opérationnelles dans 20 pays sur 4 continents. Frédéric Lassalle est aux commandes de TPF France depuis 2008.

Le groupe TPF a racheté en 2005 Beterem Ingénierie, un bureau d'études marseillais spécialisé dans l'ingénierie du bâtiment. Aujourd'hui, Marseille est le siège social et vaisseau amiral en France du groupe TPF basé à Bruxelles, qui compte plus de 2 300 collaborateurs avec une présence sous la forme de filiales opérationnelles dans 20 pays sur 4 continents. Frédéric Lassale est aux commandes depuis 2008.

TPF France compte 420 personnes et réalise un chiffre d'affaires de 39 M€. Vous avez donc cette fameuse taille intermédiaire. Vous êtes un groupe discret au regard de vos développements et de l'assise de la société.

Frédéric Lassale : Discret mais efficace. Sur la France, on a doublé le chiffre d'affaires et les effectifs depuis 2010 à la fois grâce à une croissance de notre activité mais aussi au travers d'une opération de croissance externe avec l'acquisition en 2011 du bureau d'études Ouest Coordination (190 personnes, 145 aujourd'hui, NDLR). Aujourd'hui, l'essentiel de notre chiffre d'affaires est réalisé dans l'ingénierie du bâtiment. Mais nous sommes en train de développer trois autres secteurs : les infrastructures de transport et urbaines, l'eau et l'énergie. Pour ces deux derniers, on a intégré depuis cet été des compétences et des contrats à la suite d'une acquisition d'un gros bureau d'étude français qui était en liquidation. Cette base va nous permettre de poursuivre notre développement. Et en 2014, par croissance externe également, on intégrera une ou deux structures. En parallèle, on intègre aussi de nouvelles entités dans le domaine des infrastructures : nous avons acquis un bureau d'études de 50 personnes début janvier et l'on vient de prendre des participations dans un bureau d'études à la Réunion où Beterem a ouvert une agence en juillet 2012. Cette implication sera un accélérateur de notre développement dans l'Océan indien.


Ce sont des acquisitions de complémentarité "métiers" ou géographiques ?

F.L. : Nous sommes essentiellement présent dans le sud et nos acquisitions permettent en effet de se déployer en France pour servir de rampe de lancement de l'ensemble de notre offre. Aujourd'hui, nous avons des sites dans les 16 des 20 plus grandes agglomérations françaises. En 2014, avec acquisitions en cours, on devrait être autour de 500 collaborateurs pour 50 M€. Et notre plan stratégique à fin 2015 établi un objectif de 600 personnes.

Que vous financez comment ?

F.L. : C'est une règle dans le groupe. Elles se font toutes sur fonds propres ou prêts bancaires. Pas de fonds d'investissement.


Sur vos métiers historiques, le bâtiment, comment vous comportez-vous par rapport à l'évolution du secteur ?

F.L. : Sur les deux années, 2011 et 2012, Beterem a réalisé une croissance de 17 % de son CA bien au-delà de l'évolution du marché. Ces résultats sont le fruit de la stratégie de développement que nous avons initiée en 2010 avec la création d'une direction de développement qui nous a permis d'attaquer des marchés plus importants. En 2013, on sera davantage autour d'une croissance de 2 %. On estime que nous avons atteint une taille critique dans le bâtiment, raison pour laquelle, on veut aussi se diversifier dans les autres secteurs.

Quelle forme prend la concurrence ?
F.L. : Dans l'ingénierie, il y a eu ces dernières années deux grands mouvements de fond : rapprochement, consolidation, intégration des plus grands bureaux d'étude français. Et par ailleurs, les plus petits ont tendance à disparaître. Il y a donc des groupes concurrents qui ont une taille plus significative que nous. La concurrence est importante et a tendance à faire baisser les prix.

Quel sera votre positionnement pour vous distinguer ?
F.L. : Il faudra qu'il soit innovant. On va commencer par des missions d'assistance à maîtrise d'ouvrage et de conseil jeu de voiture et puis progressivement au gré de notre montée en compétences, on orientera différemment notre stratégie vers des études et de la maîtrise d'œuvre.


Le développement à l'export ?
F.L. : Notre priorité est la France mais avec un objectif d'intervenir à partir de la France à l'export. On a quelques marchés notamment au Maroc. On vient de gagner plusieurs petits projets au Gabon et quelque chose va aboutir en Côte d'Ivoire. Par rapport aux autres filiales du groupe au niveau mondial, on a pris le parti de se développer sur les marchés de l'Afrique francophone.


Vous êtes en mesure d'absorber des contrats de quelle capacité ?

F.L. : On répond à des appels d'offres et travaux, qui vont d'1 M€ à 100 M€. Nous sommes par exemple en groupement sur la réalisation d'un hôpital dans la région de Bruxelles avec un architecte français et TPF Belgique d'une valeur de plus de 100 M€. À Marseille, on fait partie du consortium qui va réaliser en PPP le stade vélodrome. Et c'est dans la réponse à des projets de taille significative que se situe la principale évolution du groupe : on est passé d'une société régionale et familiale à un groupe qui est en train de structurer, capable de se présenter partout et surtout sur des projets de taille importante.

Propos receuillis par Adeline Descamps


Photo : Frédéric Lassale, P-d.g de TPF France



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