Eugène Caselli : Candidat déclaré aux Municipales 2014

De la résonance gaullienne quand il clame ?Marseille rassemblée, Marseille apaisée, Marseille gouvernée, Marseille pilotée?. Des élans chiraquiens quand il promet de réduire la fracture entre les quartiers Nord et Sud. Des accents hollandiens quand il déclare : ?si je suis élu maire, je ne serai pas candidat à la présidence de la Métropole. Si je suis élu maire, je ne gouvernerai pas avec des élus condamnés. Si je suis élu maire, je serai celui de l?ouverture?.

De la résonance gaullienne quand il clame "Marseille rassemblée, Marseille apaisée, Marseille gouvernée, Marseille pilotée". Des élans chiraquiens quand il promet de réduire la fracture entre les quartiers Nord et Sud. Des accents hollandiens quand il déclare : "si je suis élu maire, je ne serai pas candidat à la présidence de la Métropole. Si je suis élu maire, je ne gouvernerai pas avec des élus condamnés. Si je suis élu maire, je serai celui de l'ouverture".


Faut-il y voir de la résonance tant le "Marseille rassemblée, Marseille apaisée, Marseille gouvernée, Marseille pilotée" rappelle étrangement la célèbre petite phrase prononcée par le général de Gaulle aux premières heures de la libération de la capitale, le 25 août 1944, Place de l'Hôtel de Ville : "Paris outragée, Paris brisée mais Paris libérée".

Le président PS de la communauté urbaine Marseille Provence Eugène Caselli a ainsi introduit la conférence de presse qui précédait son lancement officiel de campagne devant ses militants au Parc Chanot de Marseille le lundi 13 mai. Quelques mois avant les primaires socialistes qui détermineront le meilleur d'entre eux (Patrick Mennucci, Samia Ghali, Marie-Arlette Carlotti et les autres...) pour partir à la conquête d'un siège détenu depuis 1995 par l'actuel maire de la ville, lequel rêve d'un 4e mandat. Le prétendant à la succession de Jean-Claude Gaudin, que les fins observateurs de la place décrivent toujours comme le candidat "le plus sérieux" et le "mieux placé", entend développer son programme autour de ces "4 grands axes".

Élu contre toute attente en 2008 à la tête de la communauté urbaine, face à Renaud Muselier écarté en raison de quelques félons de droite, l'homme qui dit être celui des grands projets du réaménagement du Vieux-Port, du tramway, d'EuroMéditerranée et qui a la lourde tâche d'inculquer la propreté à des usagers indisciplinés, a presque des élans chiraquiens quand il parle à sa façon de réduire la fracture entre les quartiers Nord et Sud de Marseille. "Ne pas laisser les jeunes de moins de 25 ans au bord de la route, réaliser 100 km en site propre sur un axe Nord/Sud, développer une culture plus égalitaire en créant notamment une école des arts et des talents dans les quartiers Nord, rétablir l'égalité des territoires en matière d'infrastructures", égrène celui qui a tenu la fédération socialiste pendant des années.

Pour que cette ville soit "apaisée", il préconise "plus de sécurité", promettant 800 policiers municipaux équipés d'armes non létales à l'issue de sa mandature, soit un agent pour 1 000 habitants. Il compte aussi profiter de l'aubaine gouvernementale avec ses emplois d'avenir pour constituer un corps de médiation dit "police de tranquillité" encadrée par la police municipale. Et du logement social pour "aller bien au-delà des 2 000 par an".

Pour que Marseille soit mieux gouvernée, cette fameuse ville que le pays craint pour ses règlements de compte permanents, Eugène Caselli entend "passer d'une culture de passe-droit amical à une culture de droits pour tous en matière d'attribution de logements sociaux, crèches et d'emplois publics et choisir son équipe en fonction de leurs compétences et expertises". Fidèle à son langage toujours mesuré et à son verbe édulcoré.

Et pour que Marseille soit enfin "pilotée", le socialiste marseillais rappelle le "besoin absolu de la création d'une métropole pour faire naître un projet territorial en oubliant les baronnies locales". On lui connaît aussi la petite phrase dans le même registre : "un territoire balkanisé n'a aucune chance".

Il a presque des accents hollandiens quand il déclare : "si je suis élu maire, je ne serai pas candidat à la présidence de la Métropole. Si je suis élu maire, je ne gouvernerai pas avec des élus condamnés. Si je suis élu maire, je serai celui de l'ouverture", lui qui partage la gouvernance depuis 5 ans avec le premier magistrat de la ville.

À l'extérieur, aux abords du Parc Chanot, des élus verts, du Front de Gauche mais aussi des syndicalistes et des salariés ambassadeurs du sort des entreprises en souffrance du territoire : Fralib, Virgin, Beauregard, SNCM ... Quand un journaliste l'interroge sur cette capacité de rassemblement, celui qui se dit attributaire "d'une voix qui porte au-delà des clivages" répond "on verra qui rassemblera le mieux". En pensant très fort à Jean-Claude Gaudin.


Adeline DESCAMPS

Texte posté le 14 mai

© Almodovar



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