Entretien - Laurent Baly : "Dénicher la future grande entreprise du CAC 40"

Mieux faire connaître la société d'accélération du transfert de technologies, autant du côté du monde de la recherche que de celui de l'entreprise, accentuer la cadence pour atteindre l'autonomie à l'horizon 2021? Le nouveau P-d.g de la SATT Sud-Est a des convictions et des idées?

Vous avez été nommé le 26 juin dernier et vous arrivez avec un double profil, à la fois d'académicien et d'industriel.

En effet, j'ai un doctorat ès Sciences du mouvement humain, obtenu à la Faculté des Sciences du Sport de Marseille Luminy. J'ai ensuite enseigné les Sciences du sport à Aix-Marseille et à Avignon et pays de Vaucluse. Puis j'ai intégré Décathlon en 2003 comme ingénieur R&D avant de devenir directeur de R&D du groupe. Je suis ensuite devenu Directeur Industriel de la marque en Asie avant de revenir en France l'an dernier au poste de Directeur de la division Composants et Technologies, à Lille.

Quels sont les défis qui attendent la SATT ?
J'arrive avec humilité mais j'ai une volonté forte et quelques convictions. À l'horizon 2021, les SATT doivent être autonomes. Pour y arriver il faut harmoniser l'excellence scientifique. Les actionnaires de la SATT que sont le CNRS, l'Inserm, les Universités notamment ont chacun leurs axes de recherche. Il faut trouver des points de rencontre.

La SATT est-elle suffisamment connue du monde de la recherche ?
Relever le défi cité plus haut passe aussi par l'acceptation du dispositif de transfert de technologie par les laboratoires et les chercheurs. Cela incombe à la SATT. Elle doit savoir communiquer. Le chercheur se sent un peu dépossédé aujourd'hui de son "bébé". Il faut lui dire qu'il va l'aider à grandir et que lorsqu'il sera mature, il prendra son envol.

Même motif, même punition du côté des entreprises...
Il faut acculturer les entreprises au monde de la recherche. J'aimerais également que l'on soit dans l'esprit Silicon Valley et que l'on travaille avec un regard international, que l'on élargisse le regard que l'on porte sur le potentiel des start-up, pour l'heure davantage régional et national. Il nous faut aussi bien travailler avec les incubateurs pour que les start-ups deviennent pérennes. L'idée ce n'est pas de se disperser mais de dénicher celle qui sera demain la grande entreprise du CAC 40.


Propos recueillis par Laurence BOTTERO
Crédit photo : SATT Sud-Est

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