Editeurs de logiciel spécialisé dans la gestion de la relation client (CRM), les deux fondateurs de la société, Brendan Natral et Charles Dolisy, ont d'abord créé leur entreprise à Paris avant de s'installer à Marseille. « Nous avons voulu nous appuyer sur une belle équipe", souligne Brendan Natral, qui gère la partie commerciale. "Nous sommes aujourd'hui 30 passionnés qui partageons les mêmes valeurs".

Des relations privilégiées

Easiware s'est construite sur des fonds propres et a connu une croissance extraordinaire en 5 ans, lui valant la 38e place du classement Fast 50. "Nous avons préféré nous concentrer sur les clients plutôt que sur une levée de fonds", indique Charles Dolisy directeur de l'innovation. "C'est ce qui contribue à nous donner de la force". Le CA de l'entreprise est passé de 280 000 € en 2009 à 2,1 M€ en 2013, puis 2,5 M€ en 2014. L'objectif pour les années à venir : atteindre 3M€ en 2015 et 8 M€ pour 2018. Pour expliquer leur réussite, les deux fondateurs insistent sur le lien particulier qu'ils créent avec leurs clients - un lien d'attachement, de respect mutuel et de complicité -, mais aussi l'originalité de leur solution EasiCRM. "Tandis que l'univers B to B n'est pas très fun, on accorde beaucoup d'importance à l'émotion de nos clients face à notre produit", explique Charles Dolisy. Leurs références clients (Nuxe, Caudalie, Michel & Augustin, Ouigo, Bonduel, Air France KLM...) font le reste. Avec un point commun : "Elles sont, comme Easiware, pétillantes - c'est-à-dire tournées vers l'innovation et la croissance", souligne le directeur de l'innovation.

Conquête américaine

Reste qu'Easiware doit faire face à de sérieux concurrents - dont les trois principaux sont Salesforce, Microsoft et Oracle, trois sociétés américaines qui dominent le marché de la CRM. Pour cela, leur stratégie mise beaucoup sur l'image et la convivialité. "Nous ne voulions pas être assimilés à un univers techno ou geek. On voulait que ça pétille". C'est de là que vient le poisson, Easi, devenu le symbole de la société. Un symbole qui devrait les aider à traverser l'Atlantique, puisqu'Easiware envisage de s'attaquer au marché américain d'ici la fin l'année - en s'appuyant, cette fois-ci, sur une levée de fonds.

Aurélie Thépaut
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