Départ de Bernard Belletante de Kedge BS : Des réactions en chaîne

Depuis la diffusion de notre information mardi 28 janvier sur le départ de Bernard Belletante de la direction générale de KEDGE Business School, née de la fusion des écoles de commerce de Bordeaux et de Marseille le 1er juillet 2013, les réactions s?enchaînent. Le directeur général s?explique par ailleurs dans L?Etudiant.

Depuis la diffusion de notre information mardi 28 janvier sur le départ de Bernard Belletante de la direction générale de KEDGE Business School, née de la fusion des écoles de commerce de Bordeaux et de Marseille le 1er juillet 2013, les réactions s'enchaînent. Le directeur général s'explique dans L'Éducation.

C'est par un simple communiqué, envoyé le mercredi 29 janvier, que l'administration de l'école a réagi suite à l'information que nous avons publié concernant le départ de Bernard Belletante (c.f Bernard Belletante poussé à la démission). L'école précise juste que Bernard Belletante, qui a vécu le passage de l'ESC de Marseille à Euromed Marseille puis Euromed Management avant de conduire la fusion, "a décidé de quitter le groupe" et qu' il "assumera ses fonctions actuelles jusqu'au 31 mars 2014". Le président du conseil d'administration de KEDGE BS François Pierson salue le directeur "pour ses nombreuses contributions au développement d'Euromed Management et pour avoir réussi la fusion avec BEM ayant donné naissance à KEDGE Business School. Son action a permis également le développement de nombreuses innovations pédagogiques et d'une forte internationalisation de l'école". Le communiqué cite également Bernard Belletante qui affirme "souhaiter s'orienter vers d'autres projets après 12 années d'un investissement total qui a transformé l'ESC Marseille en Euromed Management puis en KEDGE BS." Bernard Belletante reste l'homme orchestre du changement de modèle opéré avec cette fusion et du projet qui vise à atteindre la taille critique pour faire la différence sur la scène internationale avec pour objectif d'intégrer le top 15 européen des écoles de management d'ici cinq ans. L'ensemble totalise désormais 90 M€ de budget, 9 500 étudiants et 170 professeurs.

Stratégie confirmée
La CCI Marseille Provence, co-actionnaire principal de l'école aux côtés de son homologue bordelaise, a pour sa part fait partir son communiqué le jeudi 30 janvier au matin, en reconnaissant également le travail accompli par le directeur qui "a permis d'ancrer l'école dans le Top 10 des écoles de commerce, et de doter le groupe - dont il a piloté la fusion - de solides bases : reconnaissance internationale (accréditations AMBA, EQUIS et AACSB), formations de qualité, diplômés correspondant aux attentes des entreprises, forte présence à l'international..." La chambre consulaire réaffirme "aux côtés de la CCI de Bordeaux, son engagement dans la stratégie engagée il y a plusieurs mois" qui vise à hisser l'école parmi les plus grandes écoles de commerce internationales.

Il ne part pas avec un chèque

Contacté par Méridien Mag, Bernard Belletante nous avait répondu mardi soir : "demain sera officialisé ma démission, il ne s'agit pas d'un départ négocié". Dans un entretien accordé à L'Étudiant, publié sur son site Internet EducPros.fr ce jeudi 30 janvier, Bernard Belletante explique que s'il "était débarqué", il partirait "avec un chèque" et que ce "n'était pas le cas" avant d'ajouter : "mon départ est une décision que nous avons prise il y a longtemps avec François Pierson. Il était convenu que j'orchestre la fusion entre BEM et Euromed. Si la gouvernance de Kedge avait décidé de mettre dès le début un troisième homme à la tête de la nouvelle école, cela m'aurait paru logique."
Quant aux divergences de vues stratégiques avec les CCI de Bordeaux et Marseille, évoquées ici et là, il répond que "la fusion, c'est tout sauf un long fleuve tranquille (...) Il peut effectivement y avoir des discussions avec des actionnaires. Toutefois, on n'a pas manqué d'argent pour agrandir les locaux de Kedge ou pour développer l'activité sur la Chine. S'il y avait eu un conflit majeur avec les actionnaires, on n'aurait pas lancé ces projets-là". Il précise enfin que le projet de fusion n'est nullement remis en cause.


Un projet dans l'éducation ?

Quant aux motivations de sa décision, l'homme répond qu'il est un "développeur" et qu'il n'a pas l'énergie nécessaire pour assurer désormais le management. Dans cet entretien, il désamorce aussi la rumeur selon laquelle il se serait déjà repositionné au sein de l'EM Lyon (il était directeur général adjoint quand ESC Lyon est devenue EMLyon), laquelle est toujours en quête de son directeur depuis le départ de Philippe Courtier en juin 2013. "J'envisage de développer un projet entrepreneurial dans le domaine de l'éducation,", répond le sexagénaire dont on connaît l'intérêt pour toutes les innovations numériques appliquées à l'enseignement.

A.D

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