C'est "un ajout de valeur", dit Renaud Tarrazi, l'un des architectes associés du groupe MAP à propos du regroupement effectué voici quelques semaines avec l'agence d'urbanisme parisienne Bécard et Palay, référence reconnue dans le milieu qui s'appelle désormais Bécardmap. Un rapprochement qui donne à MAP, né en 2010 de la fusion de trois agences marseillaises, une nouvelle taille, critique évidemment, celle de groupe. Un changement qui n'est pas sans bouleverser l'organisation de la structure qui, du coup, partage sa direction en deux, deux des quatre architectes associés marseillais, étant désormais parisiens. Une décision logique, "pour assurer une vraie présence à côté de nos clients parisiens" explique Renaud Tarrazi. Surtout, pour MAP (CA : 6 M€) cette intégration est un pas de plus dans sa croissance une implantation parisienne forte étant indéniablement un signal significatif envoyé à la profession. Côté collaborateurs, l'effectif grimpe de 50 à 60 salariés.

Question de choix

Voilà une opération de croissance externe qui arrive au moment où l'actualité locale évoque la pose de la première pierre du village de marques sis à Miramas. Et qui assure la conception du projet ? MAP. Un choix local de la part de McArthurGlen, le promoteur du projet qui n'est "pas un hasard" avoue Mike Natas, le directeur général adjoint. Car lorsque l'on a la volonté de proposer une architecture provençale, difficile de ne pas tomber dans le caricatural, un piège que le professionnel de l'outlet veut à tout prix éviter. "Le cheval de bataille de McArthurGlen est l'écriture architecturale locale. Cela est important pour des visiteurs allemands ou polonais qui s'attendent à trouver ici l'ambiance provençale. Notre rôle est de recréer un village typique, sans tomber dans le pastiche, en nous inspirant du paysage, plutôt aride, via des relevés, des reportages photos, des livres historiques..." détaille Renaud Tarrazi qui annonce la livraison des premières coques pour la fin de l'année 2016, l'ouverture étant programmée pour 2017. Un projet de 25 000 m2 de surface commerciale et de 120 M€ d'investissement. Conséquent. Et qui devrait contribuer à poser la notoriété de MAP. Lequel gère plutôt finement une stratégie de montée en puissance, entamée il y cinq ans. Et qui n'a sans doute pas dit son dernier mot.

Laurence BOTTERO
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