L'annonce d'un chiffre d'affaires en hausse de 19 % au 3ème trimestre suivi de celle d'un partenariat avec la société DigiMobee afin de proposer une solution de ticketing via mobile NFC placent ASK dans de bonnes perspectives. En tout cas, meilleures que celles du printemps dernier qui avaient valu à la PME la mise en place d'un plan de réorganisation afin d'accélérer sa transformation industrielle. Comme l'explique Julien Zuccarelli, le directeur général, "cette maison a toujours connu une croissance exponentielle avec des pertes d'exploitation durant de nombreuses années. La mission qui m'a été confiée est de rendre cette maison profitable". Dont acte.

Efforts

La diminution de l'empreinte industrielle à Sophia-Antipolis a été l'un des axes adoptés. "Il n'était plus possible de produire à Sophia-Antipolis des produits à faible valeur ajoutée. Nous nous sommes donc recentrés sur la production de produits à forte valeur ajoutée comme les lignes autour du passeports et les cartes duales (contact et sans contact NDLR)". En même temps, les sites de production de Burlington aux Etats-Unis et de Mi Yun en Chine ont été dévolus à l'eID. La production des cartes et tickets d'entrée de gamme a, elle, été externalisée chez les partenaires. En parallèle, "l'effort a été fait sur les terminaux et les nouveaux services", explique Julien Zuccarelli. Ce qui inclut la possibilité de payer son transport via son smartphone. Développée en partenariat avec DigiMobee, spécialisé, lui en édition de solutions et services pour simplifier les mobilités, cette solution adresse le marché des voyageurs occasionnels qui se dispense ainsi de l'achat physique de billets. "Nous poursuivons nos efforts sur la possibilité donnée aux voyageurs occasionnels d'utiliser leur carte bancaire", ajoute Julien Zuccarelli.

Investissements

"Dans le monde de l'identité électronique nous avons pris 5 nouveaux pays", 5 nouvelles contrées dont les noms ne sont pas précisés mais qui se situent en Afrique et en Europe de l'Est pour l'essentiel. "En terme de volumétrie, c'est encore faible mais cela progresse". Comme toute entreprise qui innove, les besoins en monnaie sonnante et trébuchante sont là. La levée de fonds de 2 M€ opérée en juin et le prêt de 2 autres M€ obtenu en juillet devraient permettre à ASK de s'engager dans le chemin de la profitabilité.

Grandir

Aujourd'hui ASK c'est 323 salariés dont 73 à Sophia-Antipolis. Et un chiffre d'affaires de 40 M€. Mais l'appétit d'ASK est aiguisé. "Cette première phase de transformation faite, cela ne suffira pas à notre bonheur. Nous aimerions grandir, pour cela nous sommes à la recherche de partenariats industriels ou d'opérations de croissance externe à mener. Notre volonté est de changer de taille".

Laurence BOTTERO
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