CNIM va recruter 40 personnes à la Seyne-sur-Mer

L?ensemblier français annonce un plan de recrutement de 40 postes pour son site varois de la Seyne-sur-Mer. Une façon de renforcer encore son potentiel d?innovation dans les secteurs de l?énergie et de la défense notamment.

Nicolas Dmitrieff est un président du directoire confiant. La publication des résultats financiers il y a quelques jours ne peuvent que contenter celui qui préside à la destinée de CNIM. 665 M€ de chiffre d'affaires pour 2011, 2 660 collaborateurs dont 1 000 ingénieurs et surtout, surtout, un carnet de commande "le plus haut jamais atteint" qui s'élevait au 31 décembre à 1 151 M€.

C'est dire si l'annonce faite hier du lancement d'un plan de recrutement « ambitieux » de 40 postes - dont les 2/3 consacrés aux ingénieurs et techniciens - pour son site de la Seyne-sur-Mer dans le Var montre la volonté du groupe français de ne pas perdre son positionnement d'entreprise sachant innover. Car La Seyne, c'est clairement "le bras armé" de CNIM de l'aveu même de son président du directoire. C'est d'ici que sont sortis les premiers chars et cuirassiers en 1917.

Aujourd'hui les 700 salariés du site travaillent sur divers chantiers et contrats pour la Marine nationale, la Défense, le nucléaire... C'est dans le Var par exemple que sont fabriqués les carters de booster de la fusée Ariane V, que sont conçus le système de pesage pour mesurer l'enrichissement de l'uranium de l'usine Georges Besse II, ou encore le prototype de Radial Plate pour le projet Iter - Cadarache n'est pas loin... 60 000 m2 d'ateliers, une salle banche, un atelier de peinture intégré, des capacités de levage pouvant aller jusqu'à 60 tonnes et un accès direct à la mer à partir du port de Brégaillon...

Autant d'atouts qui permettent aujourd'hui au groupe coté en Bourse d'être sollicité aussi pour la réalisation de petites séries comme le Sprat, pont d'assaut modulaire destiné aux armées, "unique au monde" souligne Nicolas Dmitrieff et dont la DGA a commandé dix unités. Les trois dernières seront livrées l'an prochain.

Mais celui qui porte les espoirs de CNIM, c'est le L-Cat ou Landing Catamaran. Un bateau d'un nouveau genre, totalement innovant, financé sur fonds propres pour un montant de 17 M€. Concrètement il s'agit d'une coque de catamaran accueillant une plate-forme de chargement mobile. "Ce produit montre la capacité de CNIM à développer un nouveau marché", commente Nicolas Dmitrieff. Destiné à mettre à terre des troupes, des véhicules et des matériels, ce L-Cat a séduit également la DGA qui a passé une commande de 4 unités, deux d'entre elles ayant déjà été livrées.

"Réaliser des objets uniques, c'est bien mais cela ne doit pas être le business modèle", insiste Nicolas Dmitrieff qui compte améliorer sa notoriété auprès des jeunes ingénieurs. Outre le plan de recrutement annoncé, le groupe veut se rapprocher des écoles notamment en local par la création d'une chaire d'éco-conception avec les Universités de Toulon. Dès septembre prochain, un programme d'intégration d'un an sera créé.

Laurence Bottero

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