Bernard Kleynhoff : "Il faut accélérer"

Sa présence sur la liste de Christian Estrosi en prévision du scrutin régional a fait le "buzz" en début de semaine. Peu adepte de la langue de bois et doté du sens de la formule, le président de la CCI Nice Côte d'Azur dit tout. Ou presque?


Pourquoi vous engager dans la course aux Régionales avec Christian Estrosi ?

J'ai toujours œuvré pour le développement économique. Aujourd'hui ça passe par une étape politique parce que ce qui a été fait jusqu'à aujourd'hui ne me satisfait pas, donc ce qui me donne le droit de râler, c'est de m'engager.

Vous y pensiez depuis longtemps ?

Non. Ce qui m'a décidé c'est de voir que depuis quelques temps, nous, les acteurs économiques nous devons faire avec des pertes budgétaires importantes donc moins de moyens, ce qui nous oblige à faire des choses de manière plus intelligente, ensemble, davantage en coopération. Il faut que l'on accélère. Comme le dit le slogan de ma mandature à la Chambre, "on démarre à fond et on accélère tout le temps".

Qu'allez vous apporter à Christian Estrosi ?

Je vais lui apporter la vision de l'entrepreneur et puis j'ai passé 5 ans à la CCIR de région, dont je suis vice-président, ce qui permet des relations d'échanges avec mes collègues des autres territoires.

Vous avez toujours des relations d'échanges avec eux* ?

Bien sûr, plus que jamais. Les relations sont difficiles, de temps en temps, sur certains sujets mais indépendamment de cela, ce sont des personnes pragmatiques, chefs d'entreprise. L'une des particularités des chefs d'entreprise est de classer les choses par priorité et si l'on s'investit pour les bonnes causes, l'égo est loin dans le classement.

Le chef d'entreprise n'est-il pas le mieux placé pour faire de la politique ?

Quand j'entends des politiques parler d'économie virtuelle je ne comprends pas. Il y aurait donc une économie irréelle ? Les entreprises dans notre pays ce n'est pas le CAC 40. Les entreprises ce n'est pas uniquement Air France, la SNCF ou la RATP. Pour faire de la politique efficace, il faut y aller en fonction de que l'on sait faire.

Comment va travailler la CCI après les coupes budgétaires ? Elle va faire moins ?

Non, elle va faire différemment. Nous allons utiliser les outils qui nous permettent d'avoir une plus grande cible avec moins de mobilisation humaine. Il faut que nos collaborateurs parlent et écoutent les entreprises. À partir du moment où nous savons ce dont elles ont besoin, nous savons faire les accompagnements qui vont bien avec des moyens modernes.


Propos recueillis par Laurence BOTTERO
Crédit photo : CCI NCA

*Bernard Kleynhoff s'était publiquement élevé contre l'attitude des autres vice-présidents de la CCIR dans leur opposition au président de la CCIR d'alors, le niçois Dominique Estève.

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