La demande placée (qui comprend la location ou la vente à des utilisateurs) de bureaux à Nice fait grise mine : - 77 % en 2012 par rapport à 2011. Il faut dire, comme le rappelle Georges Bénichou, le directeur du cabinet Fici, que "2010 avait été une année particulièrement bonne avec les 15 000 m2 pris par la Métropole Nice Côte d'Azur au Nice Plaza et les 4 500 m2 par le RSI (Régime Social des Indépendants)". Ce qui avait porté la demande placée à 38 000 m2 contre à peine 10 000 m2 cette année.

Sophia, en revanche, s'est mieux comportée, la technopole affichant une croissance de 32 %. Un résultat "tiré par les transactions supérieures à 1 000 m2", commente le professionnel. Quatre opérations ont donc particulièrement été profitables : les 2 500 m2 pris par l'agglomération Antibes Sophia Antipolis pour son tout nouveau Business Pôle qui regroupe en un même lieu, incubateurs, pépinière et CCI ; les 2 120 m2 de l'école bilingue Ebica (en lieu et place de Schneider Electric, rapatrié sur le site de Carros) ; les 4 300 m2 d'Amadeus auxquels il faut également ajouter les 1 671 m2 d'Accenture. Soit au total 25 000 m2 de demande placée (contre 17 000 m2 en 2011).

2013 risque pour sa part d'être bien plus une "annus horibilis". Georges Bénichou est clair : "Il n'existe pas à ce jour d'immeubles pouvant accueillir une entreprise dont le besoin serait supérieur à 800 m2". Le stock total est de 20 000 m2, autant dire... pas grand chose.

Du côté de la plate-forme sophipolitaine, si le stock est plus conséquent, de l'ordre de 53 600 m2, la nature hétéroclite de ce dernier ne permet pas de transaction supérieure à 1 000 m2.

Pourtant, à Nice comme à Sophia, les projets ne manquent pas. À Nice, le très attendu projet de l'Éco-Vallée est certes prometteur mais comme le souligne Georges Bénichou, "les premiers immeubles ne seront pas disponibles avant 2015".

À Sophia, la rénovation totale pour 20 M€ du Centre International de Communication Avancée (Cica) en un ensemble de 14 000 m2 BEPOS (à énergie positive) est également plein de promesses. Mais la livraison est affichée pour 2014. Georges Bénichou gage par ailleurs sur le projet Natura II et ses 1 200 m2 répartis en deux immeubles également bâtiments à énergie positive, livrables en 2014.

Et tandis que l'Éco-Vallée niçoise fait craindre une désaffection de la technopole sophipolitaine, le directeur du cabinet Fici oppose son expérience pour nourrir le sujet qui fait débat : "Ce sont deux marchés complètement distincts. Nice est orienté "services" quand Sophia Antipolis l'est davantage pour tout ce qui concerne le high-tech, les nouvelles technologies et l'industrie pharmaceutique. Le bassin d'emploi, la formation spécifique disponible à proximité... concourent aussi au choix de l'implantation. Il est bien plus facile de faire venir une entreprise d'Aix ou de Marseille à Nice ou Sophia que déplacer une entreprise de l'une vers l'autre".

Créé en 1978 par Léon Pimienta, le cabinet Fici, affilié à CBRE, dispose d'un bureau à Nice et à Sophia. En 2011, le cabinet a réalisé, entre autres, les transactions du CRT (590 m2 en bail au sein de l'immeuble Nice Horizon), de Lacroix Trafic (location de 1 880 m2 de bureaux à Carros), de Virbac (1 452 m2 de location de bureaux à Carros), des laboratoires Inelda (acquisition de 1 600 m2 à Carros) ou encore d'Altran (282 m2 de bureaux à Sophia).

L.B

Léon Pimienta, P-d.g et fondateur de FICI et Georges Bénichou, directeur Fici entourés de Stanislas Leborgne Dir Développement Région CBRE et de Gregory Renault FICI Nice