ADF acquiert coup sur coup 3 sociétés

Le groupe marseillais, opérateur de la maintenance industrielle et de prestations connexes aux industries, renforce son offre et étend son implantation géographique.

 Il ne veut pas paraître glouton. Gourmand ou gourmet, le groupe ADF, basé à Vitrolles (Bouches-du-Rhône), a multiplié les emplettes ces derniers temps. Depuis le début de l'année, l'un des acteurs "significatifs" de la maintenance industrielle et de prestations connexes aux industries dans les secteurs du pétrole, de l'aéronautique, des matériaux, de la chimie, de l'énergie ou de la santé (C.A consolidé de 253 M€, 2 600 salariés), a acquis plusieurs sociétés.

Le 5 mars dernier, son offre de reprise de l'activité chaudronnerie industrielle (pour un investissement de 1,2 M€ avec le maintien de 39 des 82 salariés) de la SMCO (Société de Maintenance et Construction de l'Ouest), mise en liquidation judiciaire le 8 février dernier, a été préférée par le Tribunal de commerce de Saint Nazaire à celle du Groupe Hervé Thermique.

Il a également acquis la totalité des sociétés du groupe belge TIB (C.A de 15 M€), doté de l'agrément VCA Pétrochimie, et de ses trois principaux ateliers (Gent, Lessines, Jemeppe-sur-Sambre). Il s'est en outre porté acquéreur d'une société spécialisée dans les valises et outils de transport en milieu ionisant.


"Nous ne sommes pas dans une stratégie de fonds d'investissement, se défend Marc Eliayan, le P-d.g du groupe. Nous voulons préserver une activité saine et notre capacité d'autofinancement. Ces acquisitions servent la stratégie d'entreprise, soit pour acquérir des savoir-faire spécifiques et supplémentaires qui nous permettent de renforcer notre offre, soit pour étendre significativement notre présence géographique sous l'impulsion de nos clients. Ces dernières années, notre développement s'est appuyé à parts égales sur la croissance externe et organique".

L'entreprise, qualifiée de joli profil par la Banque de France, avait déjà réalisé en 2010 quelques acquisitions : l'ensemble des sociétés formant le groupe ALTIS (C.A proche de 15 M€ et 80 salariés) pour renforcer sa présence en pays de Loire et son activité dans les domaines de la pétrochimie et de l'énergie ; le fonds de commerce de la société spécialisée dans la tuyauterie industrielle, STEM (C.A de 7M€ et 60 salariés) et une partie du fonds de commerce de Mediacover pour donner naissance à la société Technicover, destinée à compléter l'offre du groupe auprès des industries nécessitant des interventions en milieu ultrapropre ou contaminé.

"Nous étudions tous projets qui nous offrent des relais de croissance et nous permettent de détenir les compétences et les moyens nécessaires pour améliorer la productivité de l'outil industriel de nos clients. Nos trois métiers - maintenance industrielle ; grands projets et services environnementaux - sont extrêmement liés. Ils visent à proposer des solutions clés en main pour que nos clients puissent être totalement disponibles pour leur cœur de métier".

Depuis 2007, la société vitrollaise a retrouvé son autonomie. Ancienne filiale de Cofatech (groupe Gaz de France), elle a fait l'objet d'une reprise en LMBO par des salariés de l'entreprise, qui détiennent 60% des titres aux côtés de Edmond de Rothschild Investment Partners et de la Société de Capital Investissement, filiale du groupe Crédit du Nord.

A.D

Photo : Marc Eliayan, le P-d.g du groupe


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