10 nouvelles galeries pour Carré d ? artistes

Après une levée de fonds de 500 000 euros auprès de Bpifrance, Carré d?artistes, concept de galerie nouvelle génération conçu en pays d?Aix, accélère son développement et table sur 10 ouvertures en 2015. En ligne de mire : Shanghai, Miami, Doha ou encore Moscou.

"Le pari fou de passionnés d'art qui ont eu l'ambition de révolutionner un marché inaccessible et cloisonné et d'en devenir un acteur majeur"... C'est en ces termes que Stéphanie Tosi, cofondatrice avec Patrice Martineau de l'entreprise Carré d'artistes, définit l'impulsion qui a permis d'essaimer de par le monde. Car la jeune pousse créée en 2001 en pays d'Aix s'est dupliquée de belle manière : à ce jour, on compte 27 galeries sous la même estampille, dont 13 en France et 14 à l'étranger. "Nous en avons dernièrement ouvert une à Philadelphie. C'est notre 3ème aux Etats-Unis. Nous prévoyons également, en 2015, de nous implanter à Shanghai, Miami, Doha, Moscou, Rome... D'autres villes sont également à l'étude, comme Dubaï, Chicago et Boston. Plus de 10 nouvelles ouvertures seront réalisées cette année", détaille Stéphanie Tosi. Mais dans l'Hexagone aussi, l'enseigne continue à se développer. Pour preuve, Carré d'artistes a levé 500 000 euros en 2014 auprès de Bpifrance. Des fonds qui "ont permis l'ouverture de trois points de vente en propre en France".

Dépoussiérer le marché de l'art

La recette du succès de Carré d'artistes ? De façon globale, elle s'incarne dans cette volonté de démocratiser l'art et de le rendre plus accessible. La politique commerciale de l'enseigne y est pour beaucoup : "il n'y a pas de discrimination entre les 600 artistes (NDLR : 400 Français et 200 internationaux) faisant partie du catalogue, tous sont au même niveau : le coût de l'œuvre, qui est unique, ne dépend que du format de la toile et va de 70 à 2 900 euros. En cela, on casse les codes de l'art contemporain", explique de son côté Rémy Nieto, responsable communication et e-commerce. Une lisibilité maximale, donc. Et forcément, engageante pour le client.
L'entreprise mise aussi sur l'événementiel. "Nous essayons de supprimer la distance entre les artistes et le public. Pour cela, nous privilégions les échanges avec le visiteur, faisons venir un des artistes du catalogue le temps d'une performance et d'une séance de dédicaces". Par ailleurs, des ateliers d'initiation, gratuits et destinés aux enfants, sont organisés plusieurs fois dans l'année, ce sur tous les sites.

La patte d'un service artistique

Enfin, il y en a pour tous les goûts : abstrait, figuratif, naïf, singulier... le service artistique, sis au siège, au Tholonet, se fait fort de sélectionner des artistes s'incarnant dans tous les styles. Et de mettre en œuvre un certain turn over : chaque mois, un nouvel artiste intègre le catalogue, tandis qu'un autre le quitte. Catalogue qui peut différer, selon la galerie : "chaque pays a ses spécificités culturelles. Ce qui marche en Corée n'aura pas forcément de succès aux Pays-Bas. C'est une dimension que nous essayons de prendre en compte. Pour cela, nous échangeons aussi avec les franchisés. Car la plupart des galeries ouvertes hors des frontières le sont sous ce statut", poursuit Rémy Nieto. Un mode de fonctionnement bien rôdé donc, et qui permet d'imaginer que ça continuera longtemps à tourner rond... pour ce Carré-là.

Carole PAYRAU
Crédit photo : DR

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