Retardée, la seconde phase de rénovation du célèbre Palais cannois est confiée à Eiffage Construction après l'abandon voici quelques mois du projet piloté par Jean-Michel Wilmotte. D'un montant de 23,5 M€, cette nouvelle étape verra notamment la modernisation du Grand Auditorium, salle qui reçoit chaque année les cérémonies du Festival du Film dont la remise de la Palme d'or.
C'était une étape prévue dans le vaste programme de rénovation du Palais des Festivals de Cannes. Après une première phase de 25 M€ réalisée entre 2009 et 2011 par l'architecte d'origine, François Druet, cette deuxième tranche était ambitieuse puisqu'il était question d'agrandir le fameux Grand Auditorium -l'endroit où chaque mois de mai se pressent les stars internationales du cinéma à l'occasion du Festival du Film - de 300 places et que l'on évoquait également la pose d'un écran géant à l'extérieur du bâtiment.
Ambitieuse donc et confiée aux bons soins de l'architecte Jean-Michel Wilmotte. Tellement ambitieuse que son coût initial a rapidement du être revu à la hausse pour s'établir à 32 M€... Une somme jugée bien trop onéreuse par la Municipalité. Au printemps dernier, Jean-Michel Wilmotte qui avait remporté la consultation en 2009, a donc du céder la main. C'est Eiffage Construction qui a été choisi lors du dernier conseil municipal de la ville de Cannes pour assurer le marché de conception et de réalisation. L'enveloppe initiale est respectée - 23,5 M€ T.T.C- et le programme des travaux un peu moins audacieux. "Il s'agit, entre autres, de terminer la refonte du parvis, le chemin des étoiles (les fameuses empreintes de stars du 7ème art, désormais gravées dans l'inox NDLR), de refaire les marches, de rénover les bureaux des organisateurs, de créer une salle de 270 m2 et de rénover le Grand auditorium", détaille David Lisnard, le président de la Semec, la société d'économie mixte qui gère le centre de congrès cannois. "Cette phase se déroulera sur une période de 3 à 5 ans, l'été, afin de ne pas perturber l'exploitation de la structure. Ce Palais commence à avoir un style. Il ne sera jamais le Louvre mais il doit cultiver ce qui le distingue".
L.B
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